En 2025, un ingénieur en cybersécurité débutant gagne en moyenne 10 à 20 % de plus qu’un informaticien généraliste au même niveau d’expérience. Les offres de CDI affichent des écarts de rémunération selon la région, avec l’Île-de-France en tête, mais des disparités persistent dans les contrats freelance où les TJM explosent dans certains secteurs sensibles.
Les bonus, primes d’astreinte et avantages en nature peuvent doubler la rémunération annuelle dans certains cas. Pourtant, malgré cette dynamique salariale, le marché peine à combler la demande, poussant certaines entreprises à revoir leurs grilles de salaires en urgence chaque trimestre.
A lire en complément : L'impact crucial de la culture d'entreprise et du bien-être sur les employés
Plan de l'article
- Cybersécurité et informatique : deux univers, des salaires qui diffèrent vraiment ?
- Panorama 2025 : combien gagnent les pros de la cybersécurité selon leur métier, leur contrat et leur région ?
- Quels facteurs expliquent les écarts de revenus dans la tech ?
- Faire le bon choix de carrière : ce qu’il faut retenir pour booster son salaire en cybersécurité
Cybersécurité et informatique : deux univers, des salaires qui diffèrent vraiment ?
La cybersécurité s’impose comme la locomotive salariale du secteur IT. Face à la multiplication des attaques et au durcissement des exigences réglementaires, la demande pour des profils spécialisés s’emballe. Les entreprises cherchent désespérément des experts en cybersécurité, analystes, consultants, pentesters, hackers éthiques ou RSSI. Résultat : les salaires grimpent à grande vitesse, alimentés par une rareté persistante des compétences sur le marché.
L’informatique généraliste, elle, évolue à un rythme nettement plus modéré. Un ingénieur informatique débute généralement aux alentours de 30 000 à 35 000 euros bruts annuels, grimpant progressivement vers 45 000 ou 60 000 euros avec dix années d’expérience. A contrario, le salaire moyen d’un ingénieur cybersécurité démarre déjà haut : entre 38 000 et 120 000 euros selon l’ancienneté, la spécialisation et les certifications. Pour les postes très recherchés, comme auditeur sécurité ou pentester senior, le cap des 90 000 euros bruts annuels est régulièrement franchi, parfois dépassé dans les secteurs bancaires ou industriels.
A lire également : La loi de sécurité économique et sociale : un bouclier pour tous !
Voici quelques repères pour situer les niveaux de rémunération dans la cybersécurité :
- Junior cybersécurité : 35 000 à 50 000 € annuels
- Senior cybersécurité : au-delà de 100 000 €
- Consultant cybersécurité freelance : 600 à 2 200 € par jour selon expertise
Dans la capitale et les grandes villes, la concurrence entre employeurs fait bondir les grilles salariales. Si le secteur public propose souvent des revenus plus modestes, il compense parfois par la stabilité et de réelles opportunités de formation continue. À l’échelle européenne, la transformation numérique et les exigences de protection des données dopent la rémunération des spécialistes en sécurité, bien au-dessus des standards de l’IT classique.
Panorama 2025 : combien gagnent les pros de la cybersécurité selon leur métier, leur contrat et leur région ?
En 2025, la course aux talents fait flamber les salaires en cybersécurité. Les entreprises peinent à recruter, les profils qualifiés se font rares, et les fourchettes de rémunération s’élargissent. Un ingénieur cybersécurité qui débute en France peut espérer entre 38 000 et 50 000 euros bruts annuels. Avec cinq à dix ans de pratique, ce montant peut grimper jusqu’à 120 000 euros, surtout à Paris ou dans les grandes métropoles.
Le métier de pentester ou hacker éthique reflète parfaitement cette tendance. Un junior touche souvent entre 3 000 et 4 000 euros bruts par mois, tandis qu’un senior dépasse fréquemment les 8 000 euros mensuels, soit bien au-dessus des standards nationaux pour l’informatique. Côté consultants cybersécurité, un profil débutant avoisine 2 800 euros mensuels, le senior franchit la barre des 5 000 euros, et les experts en audit ou gestion de crise négocient encore plus haut.
Pour les indépendants, le marché est particulièrement porteur : le TJM varie de 600 à 2 200 euros, fonction de la spécialisation et du carnet d’adresses. La géographie reste déterminante : Paris et les grands centres urbains, mais aussi Genève, Luxembourg ou Zurich, affichent des rémunérations bien plus élevées qu’en province. Le secteur public reste à la traîne, mais séduit par la sécurité de l’emploi et des conditions annexes souvent avantageuses.
À l’international, l’écart se creuse davantage : en Suisse ou aux États-Unis, les salaires proposés peuvent doubler, parfois tripler ceux pratiqués en France. Les grands groupes et cabinets de conseil rivalisent d’avantages pour attirer, et retenir, les meilleurs profils, tandis que la flexibilité du portage salarial séduit de plus en plus les experts confirmés.
Quels facteurs expliquent les écarts de revenus dans la tech ?
Les disparités de rémunération dans la tech ne sont pas le fruit du hasard. Plusieurs variables s’imbriquent et façonnent des trajectoires professionnelles très contrastées. Le parcours académique fait figure de premier filtre. Un diplôme d’ingénieur délivré par Central Supélec, Telecom Paris, l’INSA Lyon ou encore un mastère spécialisé à l’étranger (Carnegie Mellon, Royal Holloway, ETH Zurich) ouvre la voie vers les postes les mieux lotis, notamment en cybersécurité où la concurrence s’annonce féroce.
Les certifications techniques, parmi lesquelles CISSP, CEH ou CompTIA Security+, jouent un rôle de sésame. Un consultant ou analyste muni de ces précieux titres voit son attractivité bondir auprès des cabinets de conseil et des grandes entreprises. L’expérience terrain, la gestion de situations de crise, la maîtrise de la conformité RGPD ou ISO, permettent aussi de négocier à la hausse.
La spécialisation compte plus que jamais. Un pentester, un expert RGPD ou un RSSI profitent d’une demande si forte que leur salaire suit une trajectoire ascendante. Le secteur d’activité, finance, défense, santé, a un impact direct, tout comme la localisation. Paris se détache nettement, suivie de Lyon et Bordeaux, tandis que les places financières suisses ou américaines creusent l’écart.
Pour bien comprendre l’origine des écarts, voici les principaux leviers qui font varier la rémunération :
- Formation et diplômes : les grandes écoles et universités prestigieuses mènent aux meilleures perspectives.
- Certifications : CISSP, CEH, CompTIA Security+ dynamisent une carrière.
- Expérience : pilotage de projets, gestion d’incidents, expertise RGPD.
- Spécialisation et secteur : cybersécurité dédiée à la finance, la santé, la défense.
- Région : Paris, Suisse, États-Unis, autant de territoires à haute attractivité salariale.
L’appétit pour les spécialistes de la protection des données, stimulé par le RGPD et la multiplication des cybermenaces, accentue l’écart avec les profils IT plus généralistes. Les entreprises adaptent leurs propositions pour séduire et fidéliser des experts de plus en plus convoités, dans un contexte où la guerre des talents ne faiblit pas.
Faire le bon choix de carrière : ce qu’il faut retenir pour booster son salaire en cybersécurité
Jamais la cybersécurité n’a autant attiré l’attention des recruteurs. Les besoins explosent, les candidats manquent, et les entreprises s’arrachent les meilleurs profils à prix fort. Pour tracer sa route vers le haut du panier, il faut miser sur la spécialisation, la montée en compétences et une veille technologique de tous les instants. Les fonctions d’ingénieur cybersécurité, pentester, consultant ou hacker éthique offrent clairement des perspectives financières inaccessibles au reste du secteur informatique.
En démarrant, un spécialiste cybersécurité peut prétendre à 35 000 ou 50 000 euros annuels en France. Pour les seniors, la barre des 100 000 euros est couramment franchie, surtout à Paris où la compétition fait grimper les enchères. Les indépendants, pentesters, consultants, voient leur TJM s’envoler, entre 600 et 2 200 euros par jour en fonction de l’expérience et du domaine d’intervention.
Pour faire la différence, il est indispensable de maîtriser les compétences techniques les plus recherchées : gestion d’incidents, investigations, protection des données et conformité réglementaire. Les certifications comme CISSP, CEH ou CompTIA Security+ permettent d’accéder aux postes stratégiques et de négocier à la hausse. Les diplômes obtenus dans les écoles d’ingénieurs de renom (Central Supélec, INSA Lyon) servent de tremplin pour les fonctions à forte valeur ajoutée.
Pour orienter efficacement son parcours, il faut porter attention à plusieurs facteurs :
- Privilégier les métiers très demandés : ingénieur cybersécurité, pentester, RSSI
- Acquérir des certifications reconnues sur le marché
- Se tenir informé des nouvelles menaces (malwares, phishing, ransomware)
- S’orienter vers les secteurs porteurs et les grandes métropoles
Dans la cybersécurité, l’expertise paie et l’agilité fait la différence. Face à des attaques toujours plus sophistiquées, les entreprises cherchent des profils capables de réagir vite, de prévenir, et d’accompagner la transformation numérique sans jamais relâcher la vigilance. Le terrain de jeu est vaste, les défis nombreux. À chacun de saisir la balle au bond.